Anne-Catherine Lacroix : pilier des droits sociaux à Bruxelles

Anne-Catherine Lacroix : pilier des droits sociaux à Bruxelles


En mai 2025, Anne-Catherine Lacroix a annoncé officiellement sur Facebook son départ de l’Atelier des Droits Sociaux (ADDS), où elle travaillait depuis de nombreuses années. Si elle ouvre aujourd’hui un nouveau chapitre professionnel, ce départ marque aussi la fin d’un accompagnement spécifique et précieux pour les travailleur·euses des arts, puisque son poste ne sera a priori pas remplacé. C’est tout un pan de la communauté qui perd une interlocutrice de confiance, une experte reconnue et une alliée infatigable. Avec cet article, ABDIL souhaite lui témoigner toute sa gratitude.

Depuis près de vingt ans, Anne-Catherine dédie son expertise de juriste à la défense des droits sociaux, avec un engagement particulier pour les travailleur·euses des arts. À l’ADDS, elle a accompagné des centaines de personnes confrontées à des situations administratives et réglementaires complexes, notamment pour l’obtention ou le maintien des allocations de chômage, avant la réforme, ainsi que pour l’obtention des allocations du régime du travail des arts, après la réforme. Pendant la période charnière de transition entre l’ancien et le nouveau régime du travail des arts, elle a su devenir « la » référence vers qui se tournaient les travailleur·euses du secteur culturel pour y voir clair dans leurs démarches. Son sens de la pédagogie, sa clarté d’explication et sa bienveillance ont permis à d’innombrables auteurices, de même qu’à toustes les travailleur·euses des arts, de mieux comprendre et de faire valoir leurs droits.

Si Anne-Catherine ne fera plus d’accompagnement personnalisé, elle reste impliquée dans le paysage militant du travail des arts et l’accompagnement collectif. D’une part via l’asbl Dockers, dont elle est salariée, pour laquelle elle rédige des analyses et contribue à développer des outils, et d’autre part, en tant qu’enseignante. Elle intervient également régulièrement dans le paysage médiatique pour décrypter les réformes, souvent complexes, qui touchent le travail artistique.

Pour l’ABDIL, son départ regrettable est l’occasion de rappeler l’importance d’un guichet d’information (et d’accompagnement) pour le travail artistique, tel que formulé dans notre mémorandum (à relire par ici), afin d’assurer à l’avenir un accompagnement accessible, clair et spécialisé pour l’ensemble des travailleur·euses des arts.

Nous remercions chaleureusement Anne-Catherine pour ses années d’engagement, son expertise et sa solidarité. Elle a profondément marqué la communauté par son écoute, sa rigueur et sa générosité, et continue à le faire en contribuant activement à la défense des droits sociaux dans le secteur artistique.

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