

Concours "Arômes illustrées" : valorise mieux ton talent ?
Petit coup de gueule de la part d’Abdil, d’autant que cette action émane de la Sabam qu’on aurait cru au courant des bonnes pratiques sectorielle...
La Sabam donc, en partenariat avec la marque de Café Rombout, proposent un concours destiné aux illustrateurices]. Mais celui-ci soulève des questions sur la valorisation du travail dans nos professions.
En effet, bien que l’idée d’une exposition proposée au 20 sélectionné·es sur le thème du café et de l’Art Déco soit attrayante, les conditions de travail proposées ne sont professionnellement pas tenables. Les 3 lauréat·es reçoivent jusqu’à 2000 euros (donc sans doute moins pour la majorité des trois ?) Et les récompenses supplémentaires en café ne peuvent pas compenser le manque de moyens.
Ce qui pose également question est le fait de devoir produire des œuvres (3) sans garantie de gain (revenu ou visibilité). Travailler gratis donc ? Quand on sait qu’une majorité d’auteurices vit sous le seuil de pauvreté, demander à mobiliser des heures ou des jours de travail, sans doute pour rien, pose question. D’autant que d’autres types de présélections de concours sans investissement préalable sont possibles, comme la sélection sur portfolio...
En bref, ce concours semble plus à destination des amateurices qui recherchent de la visibilité.
Libre à chacun·e de participer, ou pas, mais ce type d’initiative rappelle l’importance de repenser les pratiques afin de mieux soutenir les créateurices et leur travail.