Doublement des bourses ?
En tant que fédération professionnelle, ABDIL siège à la Chambre de Concertation des Écritures et du Livre (CCEL) aux côtés des autres fédérations représentantes du secteur. Nous sommes chargé·es, entre autres, de remettre des Avis sur les projets de Décrets et d’Arrêtés. Nous avons travaillé pendant des semaines sur l’Avis concernant l’Arrêté lié au Décret "Langues, Lettres et Livre".
Au bout d’un long travail de concertation et d’un ferme maintien de nos positions, en association avec la Scam? en particulier et vivement soutenu·es par les autres fédérations professionnelles, nous avons pu dans le cadre de notre mandat à la Chambre de Concertation des Écritures et du Livre, dans un avis rendu :
- souligner l’insuffisance criante des dispositifs et des moyens budgétaires mis en place par le Décret ;
- demander le doublement des montants des bourses (bourse d’encouragement, bourse de projet, bourses de création, bourse de résidence) ;
- demander une souplesse sur la notion de durée des bourses de création ainsi que la suppression de l’obligation de justifier ces bourses en termes de semaines dédiées au travail de création => Ne seraient donc repris comme justificatifs que l’envoi de la publication en lien avec la bourse ou l’état d’avancement du projet ;
- demander la revalorisation du montant des à-valoir liés aux aides à l’édition et l’intégration, dans les aides à l’édition, d’une part liée à la rémunération du travail de création des auteurices comprenant les cotisations sociales de revenus professionnels.
En toute transparence, il faut préciser qu’appuyer le doublement du montant des bourses présente un risque. Si la proposition passe, mais que le montant global du budget alloué au secteur du Livre (et la part dédiée aux aides pour les auteurices) n’est pas revu à la hausse, cela signifiera une réduction du nombre des bénéficiaires des aides.
ABDIL a toutefois maintenu sa position, car nous refusons de trouver des solutions et des dispositifs qui s’appuient sur le maintien d’un budget totalement insuffisant et nous pensons qu’il s’agit ici d’un levier fort qui doit permettre de faire bouger les lignes d’en-haut, là où se décide la répartition du budget.
Nous attendons maintenant de savoir dans quelle mesure l’Avant-projet d’Arrêté sera révisé par la ministre de la Culture pour entériner (ou non) le doublement des montants.