On travaille quand mĂȘme...
Avec ce foutu Covid 😨, ça bouge beaucoup et parfois dans tous les sens (initiatives spontanĂ©es, lettres ouvertes, etc.) autour des questions de financement et d’aides diverses au secteur culturel.
Les autrices et auteurs de bande dessinĂ©e sont frappĂ©.e.s de plein fouet par cette crise. La prĂ©caritĂ© endĂ©mique de nos statuts plonge certaines et certains d’entre nous dans des situations parfois dramatiques.
Alors Ă©videmment, ABDIL s’est mobilisĂ© depuis le dĂ©but du confinement pour soutenir et dĂ©fendre des aides pour les travailleuses et travailleurs de notre secteur.
C’est un boulot invisible, loin des coups de gueules sonores, menĂ© avec les autres fĂ©dĂ©rations pour essayer de se faire entendre et d’obtenir des rĂ©sultats concrets. Ăa prend un temps fou qui nous fait oublier parfois de communiquer sur l’avancĂ©e des discussions...
Et puis hier, voilĂ que le MR balance son plan de sauvetage global pour la culture (paru dans le Soir le 9 mai 2020). Ăa rebat les cartes dans cette Belgique morcelĂ©e, ça risque de foutre Ă plat tout ce pour quoi on a bossĂ©, ou pas.
Alors avant qu’on oublie, on s’est dit que ça serait bien de vous mettre un petit recap de ce qui s’est passĂ© ces derniers mois avant de remonter en selle :
DĂšs le 19 mars,
- nous avons informĂ© le Cabinet de la Culture des premiĂšres difficultĂ©s identifiĂ©es qui (reports ou annulations de publications et de commandes, arrĂȘts des activitĂ©s annexes, fermeture des librairie et annulation des Ă©vĂ©nements, reports des bourses et des aides publiques, etc.) et demandĂ© des aides compensatoire adaptĂ©es Ă chaque situation et un gel de tous les mĂ©canismes de contrĂŽle de l’ONEM.
- nous avons Ă©galement contactĂ© nos membres pour connaĂźtre leurs situations et collecter un maximum d’informations Ă relayer.
- nous avons travaillĂ© en concertation quotidienne avec les autres structures de reprĂ©sentations professionnelles du livre et plus spĂ©cifiquement avec le PILEN qui Ă©labore des propositions fortes pour la filiĂšre du livre. Ceci afin de coordonner nos actions et de parler d’une seule voix.
Fin avril
- nous avons envoyé un questionnaire à nos membres afin de mieux évaluer les problématiques à ce moment du confinement.
- nous avons envoyĂ© un courrier Ă la Ministre de la Culture et au Ministre prĂ©sident de la FWB? afin d’insister sur notre crainte d’une paupĂ©risation de certaines et certains dâentre nous et sur une disparition des structures et Ă©diteurs les plus fragiles !
Nous leur avons demandé de prendre au plus vite des mesures sur les points suivants :
- une aide financiĂšre d’urgence pour les autrices et auteurs qui ne bĂ©nĂ©ficient pas des soutiens fĂ©dĂ©raux (chĂŽmage temporaire, droit passerelle) et que par ailleurs cette aide bĂ©nĂ©ficie Ă tou.te.s travailleuses et travailleurs du secteur culturel dans la mĂȘme situation.
- des dispositifs d’aides pour les livres dont les ventes ont Ă©tĂ© gravement impactĂ©es par le confinement (avant, pendant et aprĂšs) ainsi que pour ceux dont la sortie a Ă©tĂ© avortĂ©e ou repoussĂ©e.
- que les publications les plus fragiles (celle qui bĂ©nĂ©ficieront le moins d’un soutien commerciale des libraires et Ă©diteurs) soit prioritairement ciblĂ©es par les dispositifs de soutien.
- une aide financiÚre direct aux éditeurs indépendants et structures alternatives en difficulté de trésorerie, pour éviter un appauvrissement du paysage.
- un guichet administratif simplifiĂ© et centralisĂ© pour la communication et l’octroi des diffĂ©rentes aides.
Par ailleurs, au niveau fédéral, nous avons relayé et insister sur les revendications portées par une majorité du secteur, à savoir :
- Pour les travailleuses et travailleurs bĂ©nĂ©ficiant dâallocations de chĂŽmage, avec ou sans statut dâartiste, la neutralisation des pĂ©riodes de dĂ©gressivitĂ©, de contrĂŽle et de renouvellement de statut sur une pĂ©riode Ă©gale Ă la durĂ©e de lâempĂȘchement de travail et non sur seule rĂ©fĂ©rence de la pĂ©riode de confinement.
- Pour les travailleuses et travailleurs sous le statut dâindĂ©pendant, le maintien dâun droit passerelle sur lâensemble de la pĂ©riode de perte de revenus et non sur la seule pĂ©riode de confinement.
- Pour les travailleuses et travailleurs qui ne sont pas couverts par lâune des deux mesures prĂ©cĂ©dentes (celles et ceux qui travaillent sous contrat court mais nâont pas pu ouvrir leurs droits au chĂŽmage, par exemple), le bĂ©nĂ©fice dâun revenu minimum sur la pĂ©riode de confinement et dĂ©confinement, tenant compte de lâarrĂȘt ou du ralentissement massifs des activitĂ©s.